quand l'amour fait mal...
--> ce qu'il reste de nous?
Je croupis sous le cafard, je ne sais pas ce que je dois faire et j'ai peur. En plus, je me sens moche, nulle et incapable. Pauvre Liloupop rampant sous terre telle un asticot!
Je suis allée à mon ancien boulot (côté soleil uniquement, ça va sans dire) pour essayer de parler à Jens et finir le polar commencé la semaine dernière. Je suis devenue totalement incapable de communiquer avec Jens. Je sais que tout ça, c'est dans ma tête, mais — excusez la métaphore peu ragoûtante — je suis devenue complètement constipée du cerveau. Ça mouline grave dans ma tête, et les mots refusent de sortir.
Je suis arrivée et j'ai foncé direct sur Ingrid. Bises, blabla. Elle est allée chercher mon polar parce que Jens s'était absenté aux toilettes. Il l'a signalé à Ingrid avant de me saluer, en passant. Je me suis installée près du bureau d'Ingrid et, alors que j'allais me plonger dans ma lecture, j'ai senti une main sur mon épaule. C'était Kim. Je ne l'avais même pas vu. Il m'a fait la bise, on a échangé deux mots, et il est retourné bosser. La douce pression de sa main sur mon épaule me fait toujours un effet bizarre et, plongée dans mon bouquin, je me sentais mal à l'aise. Comme coincée entre mon ancien amour et le nouveau.
Une fois, Jens a traversé la salle de lecture en trombe, et il a tourné la tête vers moi en passant. Ça lui arrivait quand on bossait encore ensemble. J'ai fini mon polar, et je suis allée prendre les références d'un autre livre sur le catalogue informatique. J'ai attendu un peu au bureau d'accueil, Jens s'occupait d'une vieille romblère qui cherchait des bouquins sur l'Islande. J'ai vu Régine la Ouf', qui m'a demandé ce que je devenais. Je lui ai dit que j'étais au chômage. Aucun commentaire de cette vieille bique. Je suis sûre que c'est en partie sa faute si je n'ai pas retrouvé mon boulot. Et puis Jens est revenu, il m'a apporté mon bouquin. Très pro. Aucune phrase superflue n'a été échangée. J'ai bouquiné encore trois quarts d'heure environs. J'ai rapporté le livre, j'ai échangé deux phrases d'une banalité affligeante avec Jens, et quand on a été interrompus par un autre usager, je suis partie. J'ai dit au revoir à Ingrid, et j'ai mis les voiles. En passant, j'ai regardé Kim, plongé dans un gros bouquin. Et je me suis dit qu'en son temps, je l'ai vraiment aimé très fort.
Je suis rentrée à la maison avec le moral en berne, la honte de ne pas avoir pu parler à Jens, et tout ce dont j'avais envie de lui faire part, mes désirs, mes doutes, mon amour, qui se battaient dans ma tête. Mon Jens, je t'aime tellement fort, et j'ai mal de ne pas arriver à te parler, parce que j'ai peur. J'ai peur, parce qu'on ne travaille plus ensemble, que ce ne soit plus pareil entre nous. J'ai peur de t'ennuyer, de te déranger, d'être indiscrète. Et tout ça, je ne peux pas te le dire en face, ni même dans un e-mail, parce que je veux éviter de te mettre mal à l'aise, d'être incomprise et de faire un drame.
Qu'est-ce que je peux faire??? Help.
Je t'aime, Jens.
Pondu par liloupop, le Jeudi 23 Octobre 2003, 20:18 dans la rubrique "Journal".
blablas
oui l'amour fait mal
pherine1
23-10-03 à 20:50
surtout dans ces grands moments de doute... Rien de pire que de ne rien savoir. On se torture l'esprit. Suis incapable de te donner des conseils car je suis une "handicapée" en amour. Je ne sais faire les premiers pas... Dieu merci, heureusement mes ex l'ont fait. Je suis comme toi bloquée voire froide!!! Dingue. Peur de laisser transparaitre qqchose, oui de mettre mal à l'aise... ARRRRGGG grave grave. Mince que va t on devenir???
Reponds-y donc, si tu oses !
exvag
23-10-03 à 21:34
se couvrir de reproches n'arrange rien.
Il essayer de faire, se lancer ... choisir la vie.
Reponds-y donc, si tu oses !
L'amour fait cogiter
Magsim17
08-01-04 à 00:03
Je cogite tellement sur l'autre et le contenu de son cerveau que je me file moi-même des migraines. Et, je contribue surtout à éloigner l'autre par les mécanismes de défense qui s'enclenchent systématiquement au moindre doute sur l'autre et ses sentiments. Issue d'un lourd passif sentimental : cocufiée, abandonnée, aigrie par le manque de courage de ses "amours", je refuse l'idée de montrer le moindre attachement et la moindre supplication. Je refuse d'emblée de me battre et préfère la fuite par avance, avant même d'avoir confirmatiion de mes doutes : m'aime-t-il encore, a-t-il rencontré quelqu'un d'autre? sont les seules questions qui m'obsèdent dès que je sens une distance quelconque entre moi et "mon" autre. Je fais partie aussi de cette grande famille des handicapé(e)s de l'amour et des victime de la cogitation profonde.
En ce moment, je suis en pleine crise d'interrogations douloureuses, mon concubin étant distant depuis peu et m'ayant laissé pensé qu'il ne m'aimait peut-être plus, où je me demande s'il ne vaut mieux pas fuir mon concubin après de première allusions peut-être mal comprises et interprêtées ou crées par moi-même de toute pièce, avant qu'il ne me fasse vraiment mal. Ces premières peines, réelles ou fictives me laissent tellement un avant goût de la peine qu'il pourrait me faire que j'ai envie, pour ne pas avoir à subir cette douleur, de m'enfuir. Enfin, bref, je ne suis pas dans un de mes meilleurs jours, tout comme Liloupop.
Reponds-y donc, si tu oses !