pô facile........
You can kill your life with words... les mots, les sentiments...
Les mots ont du mal à sortir. Pourtant, il faut qu'ils sortent, putain. Je joue à cache-cache avec eux, avec mes émotions. J'enterre mes névroses et mes angoisses sous des tonnes de chimères. Je m'imagine la patineuse de la chanson de Michel Berger "glisser sur nos peurs, nos angoisses, sur nos erreurs et nos impasses, laisser parler la grâce, danser sur la glace". Mais il faut que j'arrive à les exprimer. Parce que parfois, je sens une menace peser sur moi. La menace de vomir mes émotions comme de la bile. Des émotions acides comme du suc gastrique. J'ai peur, j'en ai marre de cette vie, je crains que ça ne fasse qu'empirer. J'ai peur qu'il arrive quelque chose à ma mère. Qu'elle ne guérisse jamais. Que ce putain de crabe la bouffe à petit feu. J'ai envie de tout plaquer, de ma barrer de chez moi, mais je sais qu'une culpabilité intense me dévorera et me marquera au fer rouge. J'ai envie de faire ma vie, de trouver du travail, de rencontrer des gens, mais j'ai peur de ne pas y arriver. Parce que mes anciens démons viennent toujours me hanter. Ils me hantent sous forme d'impressions et d'opinions négatives de moi-même. Je suis nulle, je suis incapable, je suis stupide, je ne suis bonne à rien et ma vie sera pourrie jusqu'à ce qu'on me fourre dans un cercueil. Ils me hantent sous forme de souvenirs empoisonnés qui me polluent la tête à n'importe quel moment. Des humiliations, des humiliations, et encore des humiliations, j'ai été humiliée tout le temps pendant des années, j'ai tendance parfois à LES croire, tous, et à penser que c'est ma faute.
J'ai peur des gens, et j'ai peur de la vie, et j'ai peur de tout, des fois j'ai envie que tout ça s'arrête.
Reste près de moi, mon maraudeur. Des fois, j'aimerais que tu existes vraiment. J'aimerais pouvoir poser ma tête sur l'épaule de quelqu'un, et verser des litres de larmes sans rien récolter d'autre que des mots gentils. Être seul avec sa tête, des fois, c'est décidément trop dur. Et je suis seule, bordel de merde, parce que tous les gens ont autre chose à faire que de se préoccuper de ce que je ressens, et surtout parce que je refoule à mort et que je n'arrive pas à parler.
Je ne veux pas voir le psy. Je veux m'en sortir seule, prendre moi-même ma revanche, si tant est que j'en sois capable. Si je me "fais aider", comme on dit, j'aurai une sensation d'échec. Une fois de plus. Je suis tellement nulle que je... Non. J'allais dire une connerie.
Reste près de moi, mon maraudeur. Je veux que tu sois là. Je voudrais que tu me prennes dans tes bras. Je voudrais plonger mes doigts dans ta tignasse brune et frisée. Je voudrais sentir tes doigts doux qui essuient les larmes sur mon visage. Je voudrais entendre ta voix qui me dirait des tas de choses gentilles. Je voudrais poser ma tête sur tes genoux, enfouir ma figure dans ton estomac et respirer ton odeur. Ne plus être seule.
Mais voilà. Je suis seule et parfois je me sens aux abîmes du désespoir.
Envie d'une clope.
Muf-muf.
Pondu par liloupop, le Mercredi 18 Février 2004, 21:40 dans la rubrique "Journal".
blablas
Hylst
19-02-04 à 13:00
Oui, une connerie...
Accroche toi à tes amis.
Vas y à ton rythme, occupe toi l'esprit.
Les gens tous commes toi sont des entités uniques qui baignent dans cette vie là.
Certains plus fragile que d'autres. Il s'agit surtout d'une question de mental, de moral.
Courage Liloupop.
Bises :)
Reponds-y donc, si tu oses !
pherine1
19-02-04 à 14:53
Ma petite Liloupop,
Ca fait bien longtemps que je n'ai laissé de commentaire ici...
Mon dieu, je comprends ce sentiment que tu décris. Il y a des moments où on puise suffisamment en nous pour ne pas sombrer et puis les autres... Ceux où la solitude se fait cruellement ressentir, où, oui finalement on aimerait avoir une personne sur qui s'appuyer.
Dans ces moments, j'attends, je laisse couler le temps, je plonge dans mon imaginaire, dans les livres et les films nuls pour tenter d'oublier.
Il n'y a pas de recette pour le bonheur.Rêves, illusions? Chais pas.
On tente alors de maintenir un fragile équilibre. Courage...
Je t'embrasse
Reponds-y donc, si tu oses !
Re:
Anonyme
20-02-04 à 17:12
Ben que dire si ce n'est que je comprends ce que tu ressens, et que c'est ce que j'ai en moi en ce moment aussi. Pas étonnant qu'on soit fan toutes les deux de Berger... a croire que sa musique a bercé les souffrances de milliers de gens.
Je ne sais pas quoi te dire pour te remonter le moral, car je sens que quoi que je dise ce serait trop hypocrite, parce que moi-même j'ai du mal, et j'ai peur comme toi. Je ne sais pas ou , quand et comment faire pour que ça ailler mieux, je t'envoie juste mille bisous en pensant à toi et en esperant que ca s'arrange. Je t'écrirais en mail privé pour le reste...
Bisous à toi Lilou
Alezia.
Reponds-y donc, si tu oses !