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De Liloupop à Lilou Black... lunatisme ou lycanthropie?

... juste une question d'humeurs et d'emmerdements

La Couv' - Ecrire un article

Second dialogue imaginaire

--> comme quoi ce n'est jamais fini...

Elle avait encore envie de lui parler. Elle avait essayé depuis la dernière fois, mais n'y était pas vraiment parvenue. Manquait l'URGENCE qui donne la concentration nécessaire pour celà. Mais ce soir-là, ça y était. Petit voyage mental, elle est retournée à l'endroit où elle l'avait vu la première fois. Temps froid, soleil couchant avec plein de nuages qui passent devant. Elle se presse dans l'allée caillouteuse, emmitouflée dans un châle comme les musulmanes qu'on fustige à la télé.
Il l'attend, nonchalamment appuyé contre un mur, ce doux sourire timide flottant sur son visage.

— Salut toi. Je t'attendais plus tôt.
— Tu savais que j'allais revenir?
— Je m'y attendais depuis le début. Ta plante va bien au fait. Les cyclamens.
— Ah... euh... c'est bien.
— Quelque chose te préoccupe?
— Mmmh...
— Raconte-moi, ma douce.

Elle baisse la tête, se mord la lèvre inférieure. Ferme les yeux très forts, jusqu'à ce que des éclairs lui traversent la tête. Elle a l'impression qu'il la prend dans ses bras. Ses cheveux sentent bon, elle sent la vibration de sa voix.

— Tu ne vas pas te mettre à pleurer, non?
— Je suis tellement crevée, merde!
— Chut...

Elle ne pleure pas, elle garde les yeux fermés pour garder l'illusion. Elle sent comme un main douce qui lui caresse la nuque, à la racine des cheveux. Elle a la voix sourde et étranglée.

— J'aime pas Noël. C'est du toc. Le monde est un hurlement dans la tête des gens.
— Je sais, ma douce, je sais. C'est un moment difficile.
— Parle pour toi...
— Tu essaies de me coincer... tu es une chipie!
— Non, je... oh, j'en sais rien. Des fois, je me dis que ça se passera tout seul, et puis d'autres, je me demande comment je vais supporter ça cette année... Je stresse un max.
— N'exagère pas. Bien sûr que tu vas le supporter. Préserve-toi.
— Comment?
— Ne pense à rien. N'exige rien. N'attends rien. Et ça passera. Sinon, je serai là. Evoque-moi quand tu voudras. On ne sera même pas obligés de parler. Evoque-moi, et sache juste que je suis là.
— Et les gens? Les gens qui souffrent? J'ai des amis qui...
— Toi aussi tu souffres, ma puce. Même si tu as l'impression que eux ont plus mal que toi, qu'ils sont plus dans la merde que toi, ne sous-estime pas tes propres ennuis. Offre-leur ta compassion, et s'ils savent, ils comprendront, et ils seront touchés. Tu n'es pas Jésus, tu sais.
— Grrrrr... Ne prononce pas ce nom-là. J'y crois pas.
— Moi non plus.
— Dis, je dois y aller. J'aurais bien voulu parler encore mais...
— Ça va. On reprendra cette conversation tout à l'heure. Evoque-moi quand tu seras prête.

Elle tend une main, sens sous ses doigts des cheveux frisés et emmêlés. Elle se détache doucement, et comme l'illusion s'en va, elle commence à avoir froid, malgré des plaques brûlantes sur ses joues.

Elle sait qu'elle lui parlera encore, parce qu'il l'aide à relativiser.

Et elle peut faire comme s'il l'aimait vraiment.

(à suivre)

Pondu par liloupop, le Dimanche 14 Décembre 2003, 21:59 dans la rubrique "dialogues imaginaires".

T'as un truc à dire ?

blablas

Alezia

Alezia

15-12-03 à 15:12

J'aime bien cette saga.. Continue ;)

Il a raison sur ce point qu'il ne faut pas minimiser ses souffrances en se disant constamment que "y'a pire". Toutes les souffrances se valent, enfin presque, mais bon, toi aussi tu comptes !

Je t'embrasse, et ne suis jamais loin...


homme mystère...

Liloupop et la connerie ambiante

fax me to the moon... ;o)